correspondance de sa mère, elle obéit sans hésiter.
Je suis prête, maman.
« Mon cher Blaise… »
Hélène relève la tête vivement, Jules saute de dessus sa chaise, le comte regarde sa femme avec surprise.
As-tu écrit : « Mon cher Blaise » ?
Non, maman ; j’ai été surprise…
Écris et n’interromps pas, si tu peux. « Mon cher Blaise, papa nous a raconté ton accident et ton courage ; Jules et moi nous sommes si tristes de te savoir souffrant, que nous ne résistons plus au désir de te voir… »
Hélène quitte encore sa plume et regarde sa mère d’un air ébahi ; Jules reste debout, l’œil fixe, l’oreille tendue ; le comte, extrêmement surpris et non moins intrigué, ne quitte pas sa femme des yeux.
Continue, Hélène : « … que nous ne résistons pas au désir de te voir, et que demain… »
Deux cris de joie s’échappent des lèvres de Jules et d’Hélène ; le comte se lève.