Page:Segur - Pauvre Blaise.djvu/354

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
Le comte.

Je réponds du mien, avec l’aide de Dieu. Il sera à l’avenir tout au bon Dieu, à toi, Julie, et à nos enfants. »

En approchant de la maison d’Anfry, les enfants virent avec surprise un va-et-vient des domestiques du château ; Blaise en fut touché.

« C’est bien bon à eux, dit-il, de penser à féliciter mes parents pour ma première communion ; je ne les croyais pas si attentifs. »

Arrivés au seuil de la porte, ils virent avec surprise une table dressée dans la salle. Le couvert était très-simple ; c’était la vaisselle d’Anfry qui couvrait la table ; une nappe grossière, des assiettes en faïence, des verres communs, des pots au lieu de carafes, des couverts en fer étamé, des salières en faïence bleue, des chaises de paille ; quelques bouteilles de vieux vin faisaient tache dans cette demi-pauvreté. Il y avait sept couverts, et les domestiques couvraient la table des plats qu’ils apportaient du château.

Blaise.

Qu’est-ce donc que cela ? Pourquoi y a-t-il sept couverts, et pourquoi sont-ce les domestiques de M. le comte qui apportent tous ces plats ?

Le comte, souriant.

Parce que nous nous sommes invités à dîner chez tes parents, mon cher enfant ; nous avons