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XVIII


Ce jour-là, j’arrivais chez lui l’esprit rempli des Confessions de saint Augustin, que je lisais pour la première fois, et avec un enthousiasme qui ne pouvait manquer de le faire sourire. Son air moqueur m’embarrassa, et je lui demandai s’il ne trouvait point ce livre intéressant. « Charmant, certes, jusqu’au moment où il se convertit, » répondit-il de cette voix nette et vibrante que je n’oublierai jamais, et dont l’accent seul ressemblait à une raillerie.

Pourtant, il ne raillait pas toujours, et, dans certains moments, il essayait de