Page:Senécal - Le Notaire Jofriau, 1935.djvu/136

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.


ÉPILOGUE




LES années se sont écoulées depuis que le notaire Jofriau a recouvré l’estime de ses concitoyens en attestant son innocence par des preuves irréfutables ; pour lui et madame Jofriau, années d’un bonheur sans mélange, au sein de leur foyer redevenu prospère et serein : pour les coupables, années salutaires dans l’expiation ; pour la Nouvelle-France, hélas ! abandonnée par Louis XV et convoitée par l’Angleterre, années sombres et pénibles.

Québec était tombé au pouvoir des armées anglaises, après la mémorable bataille des plaines d’Abraham, où Montcalm et Wolfe, généraux des troupes adverses, avaient combattu jusqu’à la mort. La victoire du Chevalier de Lévis à Sainte-Foye avait, pour un instant, relevé l’espoir des Français. Mais ce ne