action sera la volonté qui détermine les suites, les effets de la liberté.
Quoique la pensée soit le mouvement propre du principe actif, comme le principe inférieur qui est uni à celui-ci communique à lui et influe sur lui, ses dispositions peuvent aussi beaucoup sur la pensée, et celle-ci dépend de nos sensations en cela qu’elles en sont l’occasion. Par une suite encore de cette union, le principe qui produit la pensée doit avoir besoin d’une disposition analogue des organes ; ensorte que la pensée, quoique libre par son essence, parce qu’elle est l’action propre du principe actif seul, est néanmoins dépendante en ce que ce principe uni à l’autre principe, peut être troublé, abattu, excité ou altéré par celui-ci.
C’est cette disposition nécessaire ! de la matière inerte qui rend surtout raison de ce que la pensée, encore informe dans l’enfance, s’affoiblit dans la maladie, est souvent suspendue dans le sommeil, et s’éteint dans la vieillesse.
Quoiqu’une action particulière et positive du principe inférieur sur le principe actif vienne à cesser, ou que même d’autres impressions, succèdent à celle-là, cette sensation première peut cependant amener à sa suite une pensée