Page:Servières - Richard Wagner jugé en France, 1887.djvu/237

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Le 27 août, une autre lettre du même auteur apportait de curieux renseignements sur l’organisation et le personnel du théâtre, sur la villa Wahnfried et sur les hôtes de Wagner.

La Gazette musicale publia le 3 et le 10 septembre des lettres très modérées et plutôt favorables à Wagner, d’un correspondant anonyme qui analyse les poèmes avec précision et accorde à la musique les éloges mérités. Le Ménestrel (20 et 27 août) avait inséré, de son côté, des correspondances non signées, conçues dans un esprit impartial et dont les jugements confirment ceux du rédacteur de la Gazette musicale.

Pour être complet, il me faudrait citer les Lettres sur l’Anneau du Nibelung[1] de M. Paul Lindau et les Lettres de Bayreuth[2] de M. Ch. Tardieu, mais ces comptes rendus ayant été adressés, les uns à un journal allemand, les autres à l’Indépendance belge, sont en dehors du sujet de mon travail. Ceux-ci sont d’ailleurs plus wagnériens que ceux-là ; M. Paul Lindau, tout en rendant hommage au génie musical de Wagner, exprime des réserves quant au drame ou à la mise en scène, dans une forme humoristique qui se souvient parfois de Henri Heine. Meilleur musicien que M. Albert Wolff, quoique sans savoir technique, M. Paul Lindau semble avoir pris pour modèle le chroniqueur parisien dont

  1. Traduites en français par M. J. Weber dans le Richard Wagner de M. Paul Lindau, 1 vol. in-18, Hinrichsen, Paris, 1885.
  2. 1 vol. in-12, Schott, Bruxelles.