seuls wagnériens[1], la presse n’ayant pas été conviée, comprenaient une lecture faite par M. Émile Marras, d’un texte dû à Mme Judith Gautier, l’analyse des ouvrages inscrits au programme, et l’exécution de fragments des drames lyriques de Wagner.
Les chanteurs étaient MM. Hermann Devriès, Pagans et le ténor Prévost ; les chanteuses, Mme Irma Marié, Mlles Abella et Zélo-Duran ; les accompagnateurs habituels, M. G. Fauré, M. André Messager, M. H. Ghys, MM. Chevillard, Esposito et Luzzato.
Pour l’exécution des morceaux symphoniques, les instrumentistes attelés à quatre pianos représentant l’orchestre, étaient dirigés par M. Benedictus. Ainsi préparés à goûter les plus belles pages de l’œuvre de Wagner, les auditeurs emportaient de ces séances une impression incomplète sans doute, mais favorable.
- ↑ Ces six soirées wagnériennes furent organisées dans le
grand hall de la photographie Nadar, rue d’Anjou. Elles avaient
été annoncées dans l’Événement du 20 février 1880. Le Monsieur
de l’Orchestre (Figaro du 28 février) leur consacra une chronique
fantaisiste, s’indigna du tapage produit par ces quatre
pianos concertants dans une rue paisible et proposa d’exiler les
exécutants sur l’esplanade des Invalides ou dans la plaine de
Saint-Maur. M. Fourcaud (Gaulois du 6 mars) rendit compte de
la première soirée et annonça les suivantes Ces séances eurent
lieu : la première, le 4 mars, consacrée à Rienzi et au Vaisseau-fantôme ;
la deuxième, le 11, fragments de Tannhœuser et de
Lohengrin ; la troisième, le 18, Parsifal, ouverture de Faust et
Huldigungsmarsch ; la quatrième, le 25, Tristan et les Maîtres
chanteurs ; la cinquième, le 1er avril, Rheingold et la Walküre ;
la sixième, le 8, Siegfried et Gœtterdœmmerung.
Le poète Maurice Bouchor écrivit sur chacun de ces six concerts intimes des articles exlrêmement élogieux pour Wagner (Progrès artistique des 12, 19. 26 mars, 2, 9 et 23 avril 1880.)