Page:Servières - Richard Wagner jugé en France, 1887.djvu/279

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Mais que dis-je ? Le lendemain, M. A. Wolff arrive à la rescousse. Il déclare qu’il n’est pas allé cette fois à Bayreuth. On ne l’y reprendra plus, lui, vieux Parisien. Il la connaît, celle-là !

Les articles de M. A. Wolff sont généralement en trois points, auxquels correspondent trois affirmations de la même proposition. En effet, les termes de son jugement sur Parsifal, — qu’il n’a pas entendu et qu’il n’entendra pas, — sont catégoriques : « À l’heure où j’écris ces lignes, le piano-cloche fait ses premiers débuts au théâtre de Bayreuth, à la fin du premier acte de Parsifal, opéra religioso-mystico embêtant à crever… — N’y eût-il qu’un journaliste pour affirmer que les derniers opéras de Wagner sont assommants, que je serais celui-là !… — Quand on ne s’est pas pour le moins assommé pendant dix ans, on ne comprend rien à cet art-là ; il est philosophico-mystico-religioso, tout ce que vous voudrez, mais il est crevant. » Et puisque le Figaro prétend s’adresser à cent mille lecteurs, voilà cent mille lecteurs renseignés sur la dernière œuvre de Wagner !

N’y aurait-il pas dans le cas de M. Albert Wolff, — puisqu’on nous assure qu’il aime la musique et qu’il est lié avec des compositeurs, — un peu de cette rancune de l’amateur ignorant contre l’art auquel il n’a pas été initié jeune, de cette confusion jalouse du mauvais pianiste devant une partition difficile ?

Le correspondant du Ménestrel (6 août) cite avec éloge le prélude, le finale du premier acte, la scène