Page:Sewrin, Brazier Jean qui pleure et Jean qui rit - 1815.djvu/11

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GUILLERET.

Allons, morbleu ! puisque ça les amuse,
Fais-les toujours pleurer. (bis)

BEAU-SOLEIL.

Oui, papa. Ah ! laissez-moi faire.

GUILLERET.

Ah ! ça, ce n’est pas tout : il faut que tu ailles sur-le-champ à la ville, porter à M. Ribout, le notaire, ces quinze cents fr. que je lui dois : deux rouleaux de vingt-cinq louis, et cent écus dans ce petit sac ; c’est le reste de mon argent.

BEAU-SOLEIL.

Soyez tranquille. Mais je ne verrai donc pas ce matin ma chère Aurore ?

GUILLERET.

Ton Aurore ? Tu la verras ce soir. Va-t-en.


Air : Bon voyage, cher Dumollet.

Bon voyage,
Mon cher enfant,
Avec courage
Défends ton bagage.
Bon voyage,
Mon cher enfant,
Je te présage un voyage charmant.

De te revoir, j’ai l’ame impatiente ;
Chante, mon fils, tout le long du chemin,
Et puisqu’on dit que toujours va qui chante
Tu dois, mon cher, tu dois aller grand train,

Bon voyage etc.

BEAU-SOLEIL.
Ensemble.

En voyage,
Partons gaiment.
Avec courage,
Gardons mon bagage
En voyage.
Partons gaiment ;
Il me présage
Un voyage charmant.

Pour mon amour, papa, je vous implore
Si mon objet portait ses pas ici,
Ah ! dites bien, dites à mon Aurore,
Qu’elle verra Beau-Soleil à midi.
En voyage, etc.

GUILLERET.
Bon voyage, etc.