Allons, morbleu ! puisque ça les amuse,
Fais-les toujours pleurer. (bis)
Oui, papa. Ah ! laissez-moi faire.
Ah ! ça, ce n’est pas tout : il faut que tu ailles sur-le-champ à la ville, porter à M. Ribout, le notaire, ces quinze cents fr. que je lui dois : deux rouleaux de vingt-cinq louis, et cent écus dans ce petit sac ; c’est le reste de mon argent.
Soyez tranquille. Mais je ne verrai donc pas ce matin ma chère Aurore ?
Ton Aurore ? Tu la verras ce soir. Va-t-en.
Bon voyage,
Mon cher enfant,
Avec courage
Défends ton bagage.
Bon voyage,
Mon cher enfant,
Je te présage un voyage charmant.
De te revoir, j’ai l’ame impatiente ;
Chante, mon fils, tout le long du chemin,
Et puisqu’on dit que toujours va qui chante
Tu dois, mon cher, tu dois aller grand train,
Bon voyage etc.
Ensemble. | En voyage, |
Pour mon amour, papa, je vous implore
Si mon objet portait ses pas ici,
Ah ! dites bien, dites à mon Aurore,
Qu’elle verra Beau-Soleil à midi.
En voyage, etc.