Page:Sewrin, Brazier Jean qui pleure et Jean qui rit - 1815.djvu/20

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GUILLERET.

Diable !

BEAU-SOLEIL.

J’étais là comme baba ; j’ouvrais de grands yeux, de grands bras….

Mad. GUILLERET, rêveuse.

Voilà un accident…

LEPITEUX.

Il faut faire bien vite votre déclaration.

AURORE.

Monsieur Beau-Soleil, vous n’êtes pas heureux.

LEPITEUX.

Mon ami, si vous faites bien, vous ne vous marierez jamais.

Mad. LEPITEUX.

Il y a des gens qui rencontrent une petite pierre et qui se Cassent le cou.

GUILLERET.

D’autres qui tombent d’un quatrième étage et qui retombent sur leurs jambes.

LEPITEUX.

Comme les chats ; ça m’est arrivé étant petit.

(Dans ce moment on entend un coup de fusil du côté de la maison de M. Lepiteux.)

Mad. LEPITEUX.

Ah ! mon Dieu ! qu’est-ce que c’est que cela ?

GUILLERET.

C’est un coup de fusil.

LEPITEUX.

Oui, parbleu ! je vois la fumée.

BEAU-SOLEIL.

Bah ! bah ! c’est votre jardinier qui tire sa poudre aux moineaux. (On entend crier : arrête, arrête.)

LEPITEUX.

Mais voilà un cri qui… ma femme, Aurore, suivez-moi.

(Madame Lepiteux s’accroche à l’habit de son Mari, Aurore à la robe de sa mère, et tous trois rentrent dans leur maison.)

AURORE.

Je ne vous quitte pas, papa.