Page:Sextus Empiricus - Les Hipotiposes pirroniennes.djvu/67

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feuilles et des branches tendres des arbres ; il y en a qui vivent dans les forêts ; quelques-uns ne vivent que de graines ; d’autres mangent de la chair ; d’autres vivent de lait ; quelques-uns aiment la chair corrompue ; d’autres l’aiment fraîche ; quelques-uns la mangent crue, et d’autres ne l’aiment que cuite. Enfin quantité de choses qui sont agréables à quelques uns, sont désagréables, dangereuses, et mortelles à d’autres. Par exemple, la ciguë engraisse les cailles, et la jusquiame engraisse les sangliers, qui mangent aussi des salamandres. Les cerfs de même dévorent des animaux venimeux ; et les hirondelles mangent des cantharides. Si les hommes avalent des fourmis, ou des animaux que l’on appelle en Grec, Scnipes, cela leur cause des douleurs et des tranchées : mais si un ours a quelque maladie, il se soulage quand il en mange avec avidité. Si une seule branche de hêtre touche une vipère, cela lui cause des vertiges et l’étourdit ; et la même chose arrive à une chauve-souris, si on la touche avec des feuilles de platane. L’éléphant fuit le mouton, et le lion le coq. La baleine craint le bruit de la paille de fèves, et le tigre le son du tambour. On pourrait ajouter à ces choses plusieurs autres observations semblables, mais