— Et ton contentement fait le nôtre, quoi qu’il arrive.
— Bon oncle, mettez en lieu sûr ce More barbare, — ce tigre vorace, ce maudit démon ; — qu’il ne reçoive aucune nourriture, et enchaînez-le, — jusqu’à ce qu’il soit confronté avec l’impératrice, — pour attester les forfaits de cette criminelle ; — et postez en embuscade bon nombre de nos amis ; — l’empereur, je le crains, ne nous veut pas de bien.
— Puisse quelque démon murmurer des imprécations à mon oreille — et me souffler, en sorte que ma langue puisse exhaler — le venin de haine dont mon cœur est gonflé !
— Hors d’ici, chien inhumain ! misérable impie ! — Mes maîtres, aidez mon oncle à l’emmener.
— Les trompettes annoncent que l’empereur est proche.
— Eh quoi ! le firmament a-t-il plus d’un soleil ?
— Tu te donnes pour un soleil ! À quoi bon ?
— Empereur de Rome, et vous, neveu, entamez le pourparler. — Cette querelle doit être paisiblement débattue. — Il est prêt, le festin que l’attentif Titus — a ordonné dans une honorable intention, — pour la paix, pour l’amour, pour l’union, pour le bonheur de Rome. — Veuillez donc avancer et prendre vos places.
Volontiers, Marcus.