par mon épée. — Une meurtrissure serait un déshonneur.
Maintenant, je suis parfaitement.
— En garde donc !
Prenez mon épée ; je la crois meilleure.
— Non, merci, gardez-la ; votre vie en dépend ; — en voici une ; pour peu qu’elle tienne bon, je n’en souhaite pas d’autre — à toutes mes espérances. Que ma cause et mon honneur me secondent !
— Et moi, mon amour !
Reste-t-il encore quelque chose à dire ?
— Ceci seulement, et rien de plus : Tu es le fils de ma tante ; — le sang que nous désirons verser nous est commun ; — ton sang est dans mes veines, et le mien dans les tiennes. Mon épée — est dans ma main, et, si tu me tues, — que les dieux te pardonnent, comme je le fais ! S’il y a — une place réservée à ceux qui s’endorment dans l’honneur, — je souhaite qu’elle soit acquise à l’âme fatiguée de celui qui va succomber. — Combats bravement, cousin. Donne-moi ta noble main !
— Voici, Palémon !… Cette main ne se tendra plus — jamais vers toi avec une telle amitié.
Je t’approuve.
— Si je succombe, maudis-moi, et dis que j’étais un couard. — Car il n’y a qu’un lâche pour oser mourir dans