plis ; — jamais, à cause de moi, il ne tombera un cheveu de ces deux têtes.
— Qu’en adviendra-t-il donc ?
Voici ma décision ; — et, sur mon honneur, elle prévaudra, — ou tous deux mourront !… Vous allez tous deux retourner dans votre pays ; — et, dans un mois, chacun de vous, accompagné — de trois loyaux chevaliers, reparaîtra à cette place même — où je vais ériger une pyramide ; et celui des deux — qui, devant nous tous ici présents, pourra forcer son cousin — à toucher le pilier dans une joute loyale et chevaleresque, — celui-là possédera Émilie. L’autre perdra la vie ainsi que tous ses amis ; — il succombera sans murmurer, — sans prétendre, en mourant, avoir des droits sur cette dame. — Ceci vous satisfait-il ?
Oui. Tenez, cousin Arcite, — je redeviens votre ami jusqu’à cette heure-là.
Je vous embrasse.
— Consentez-vous, ma sœur ?
Oui, il le faut bien ; — autrement, il leur arriverait malheur à tous deux.
Allons, serrez-vous la main de nouveau ; — et, si vous êtes gentilshommes, laissez dormir — cette querelle jusqu’à l’heure fixée, et tenez votre engagement.
— Nous n’oserions pas te tromper, Thésée.
Allons, je veux — maintenant vous traiter comme des