qu’elles ne peuvent ; par l’effet de la continuelle action elles sont à peu près pourries.
Ayons-en donc de fraîches, coûte que coûte. Si l’on ne met pas de conscience à faire son métier, jamais on ne prospère.
Tu dis vrai : ce n’est pas en élevant de pauvres bâtards, et je crois bien en avoir élevé onze…
Oui, jusqu’à onze ans, et ensuite vous les avez remis à terre ! Ah çà, faut-il que je visite le marché ?
Quel moyen de faire autrement ? Les marchandises que nous avons, un vent un peu fort les mettrait en pièces, tant elles sont lamentablement gâtées.
Tu dis vrai ; elles sont par trop malsaines, en conscience. Le pauvre Transylvanien, qui couchait avec la petite bagasse, est mort.
Ouais, elle l’a vite fait crever ; elle en fait un rôt pour les vers ; mais je vais visiter le marché.
Trois ou quatre mille sequins, ça serait un joli capital pour vivre tranquille, et alors on se retirerait.
Pourquoi se retirer, je vous prie ? Y a-t-il de la honte à acquérir quand on est vieux ?
Oh ! la considération ne nous vient pas comme le bénéfice ; et le bénéfice n’est pas en proportion du danger ; donc, si dans notre jeunesse nous pouvons amasser une jo-