ambassade, retournez lui dire — qu’avec les Anglais nous n’entamerons jamais de pourparlers, — nous ne ferons jamais de trêve, nous ne rétablirons jamais le beau temps ; — qu’au contraire nous sommes décidé à brûler leurs villes frontières et à poursuivre — par delà leur cité d’York nos incursions acharnées. — Non, nos bons cavaliers ne se reposeront pas ; — ils ne laisseront pas au chancre de la rouille le temps de ronger — leurs souples brides et leurs éperons agiles, — ils ne dépouilleront pas leurs cottes de mailles, — ils ne suspendront pas leurs lances de dur frêne écossais — aux murailles de leur cité, à la manière pacifique ; — non, de leurs baudriers de cuir basanés et boutonnés, — ils ne détacheront pas leurs braquemarts mordants, que votre roi lui-même — n’ait crié : Assez ! par pitié, épargnez maintenant l’Angleterre ! — Adieu ; et dites-lui que vous nous avez quitté ici — devant ce château, et que vous êtes parti — au moment même où il se rendait à nous.
— Je prends congé, et je vais bellement rapporter — à mon roi votre agréable message.
— Maintenant, Douglas, revenons à ce qui nous occupait, — le partage de ce butin maintenant assuré.
— Mon suzerain, je réclame la dame, et rien de plus.
— Ah ! tout beau, messire ! je dois le premier faire mon choix ; — et tout le premier je la revendique pour moi-même.
— Eh bien donc, mon suzerain, laissez-moi prendre ses bijoux.