Page:Shakespeare, apocryphes - Œuvres complètes, traduction Hugo, Pagnerre, 1866, tome 2.djvu/171

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SCÈNE II.

david.

— Ils lui appartiennent, ils restent attachés à elle, — et celui à qui elle revient les a par-dessus le marché.

Entre en hâte un messager.
le messager.

— Mon suzerain, comme nous piquions des deux sur les hauteurs — pour recueillir le butin, nous avons aperçu — une formidable troupe d’hommes se dirigeant de ce côté ; — le soleil, en se réfléchissant sur les armures, éclairait — une moisson de fer, une forêt de piques. — Que votre altesse prenne vite ses mesures. — Avant quatre heures, une marche modérée aura amené — jusqu’ici leur dernière colonne, mon prince.

david.

— Délogeons, délogeons, c’est le roi d’Angleterre.

douglas.

— Jemmy, mon brave, selle ma bonne jument noire.

david.

— Aurais-tu l’intention de combattre, Douglas ? Nous sommes trop faibles.

douglas.

— Je ne le sais que trop, mon suzerain, et conséquemment, je m’enfuis.

LA COMTESSE, sortant de sa retraite.

— Messeigneurs d’Écosse, voulez-vous rester pour boire un coup ?

david.

— Elle se moque de nous, Douglas. Je ne puis pas endurer cela.

la comtesse.

— Dites donc, milord, qui de vous deux aura la dame ; — et qui, les bijoux ? Assurément, milords, vous — ne partirez pas d’ici sans avoir partagé les dépouilles.