Page:Shakespeare, apocryphes - Œuvres complètes, traduction Hugo, Pagnerre, 1867, tome 3.djvu/173

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
174
LA VIE ET LA MORT DE THOMAS CROMWELL.

Ma confiance repose sur votre patience ;
Attendez-vous à être satisfaits avant la fin.

Sort le chœur.

SCÈNE IX.
[Londres. Un palais.]
Entrent Gardiner, évêque de Winchester, le Duc de Norfolk, le duc de Suffolk, sir Thomas Morus, sir Christophe Hales et Cromwell.
norfolk.

— Maître Cromwell, depuis la mort du cardinal Wolsey, — Sa Majesté a reçu avis — que vous aviez dans les mains des papiers et des écrits — qui intéressent grandement l’État. — N’est-il pas vrai, milord de Winchester ?

gardiner.

— Milord de Norfolk, maître Cromwell et moi qui sommes d’anciens camarades, — nous étions liés par notre dévouement à notre maître — tant qu’il a été dévoué au roi. — Mais maintenant il ne servirait à rien d’opposer ici une dénégation — qui peut être funeste à l’État ; — et, bien que dans sa toute-puissance Wolsey ait élevé ma fortune — plus haut que je ne l’espérais ou ne le méritais, — je veux perdre la vie le jour où je cesserais d’être fidèle à mon souverain.

suffolk.

— Que dites-vous, maître Cromwell ? avez-vous ces papiers, oui ou non ?

cromwell.

— Les voici. C’est à genoux que je les livre — aux dignes ducs de Suffolk et de Norfolk. Le cardinal était mon maître ; — toutes les nobles qualités — qui respiraient en lui, je les