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LE PRODIGUE DE LONDRES.

SCÈNE II.
[Croydon. Une place où se tient la foire et sur laquelle est située une auberge à l’enseigne de Saint-George.]
Entrent sir Lancelot, maître Girouette, Luce, Francis, Asphodèle et Artichaud.
lancelot.

— Allons, Artichaud, va en avant à la maison ; — puisque tu t’es laissé tondre dans tes achats, — emmène tes confrères, les moutons, que tu viens d’acheter.

artichaud.

Soit, mais, morguienne, est-ce que mon camarade Asphodèle ne s’en retournera pas avec moi ?

lancelot.

Non, monsieur, non. Il faut que j’aie quelqu’un pour me servir.

artichaud.

— Adieu, Asphodèle, bon camarade Asphodèle !

À Francis.

— Vous voyez, mademoiselle, on me coupe l’herbe sous le pied. — Au lieu de vous servir, je suis renvoyé à mes moutons.

Il sort.
lancelot.

— Ma foi, Francis, il faut que je chasse cet Artichaud ; — il est devenu fort sot et fort impertinent.

francis.

— En vérité, mon père, il est devenu ainsi depuis que je l’ai pris à mon service ; — auparavant, il était assez raisonnable pour un sot valet.

girouette.

Mais que me disiez-vous, sir Lancelot ?