Page:Shakespeare, apocryphes - Œuvres complètes, traduction Hugo, Pagnerre, 1867, tome 3.djvu/386

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
387
SCÈNE XII.

sir olivier.

Chère dame !

lady plus.

Allons, je ne veux pas barguigner avec vous pour un baiser. Ma fille, donnez un baiser au gentleman.

frances.

Oui, ma foi.

sir andré.

Je suis fier d’une telle faveur.

lady plus.

En vérité, là, sir Olivier, vous êtes bien coupable de revenir, quand vous connaissez la résolution dont j’ai accouché devant vous… autant qu’une veuve peut accoucher.

sir andré.

C’est que je caresse encore quelque espoir, madame.

lady plus.

Eh bien, là, est-ce que je ne vous ai pas prié de renoncer complètement à vos instances, si vous reveniez me voir ? parlez, ne l’ai-je pas fait ?

sir andré.

Mais l’amour sincère que mon cœur vous porte…

lady plus.

Allons, je vais vous couper la parole. Pourtant, sir Olivier, si cela peut vous donner un vague espoir, sachez que ma destinée m’a été révélée et que je dois me remarier.

sir andré.

Ô bonheur !

lady plus.

Mais tant que je pourrai faire autrement, je ne me remarierai pas. Ah ! je tiendrai bon.