Page:Shakespeare - Œuvres complètes, traduction Guizot, Didier, 1862, tome 6.djvu/133

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. tiers rt, SCÈNE n.. 431

FALSTAFF..-*Blais dis-moi une chose, je t*en prie. La femme de Ford et la femme de l’âge se sont-elles fait confidence de leur amour pour moi ? ' QUIGKLY.—Ce serait vraiment une belle plaisanterie ! Elles n’ont pas si peu de bon sens, j’espère : le beau tour, ma foi ! Mais madame Page souhaiterait que tous lui cédassiez à quelque prix que ce soit votre petit page. Son mari est singulièrement entiché du petit page ; et, pour dire vrai, monsieur Page est un honnête mari : il n’y a pas une femme à Windsor qui mène une vie plus heu—reuse que madame Page l Elle fait ce qu’elle veut, dit ce qu’elle veut, reçoit tout, paye tout, se couche quand il lui plaît ; tout se fait comme elle-veutf mais elle le merite vraiment ;* car, s’il y a une aimable femme Et W1ndsor, c’est bien elle. Il faut que vous lui envoyiez votre page, je n’y sais point de remède. FALSTATF.*El1 bien, je le lui enverrai. QUicr :Lr.~Faites donc. Vous voyez bien qu’il pourra aller et venir entre vous deux ; et, a tout événement, donnez-vous un mot d’ordre, afin de pouvoir connaître les sentiments l’un de l’autre, sans que le jeune garçon ait besoin d’y rien comprendre ; car il n’est pas bon que des enfants aient le mal devant les yeux. Les vieilles gens, comme on dit, ont de la discrétion ; ils connaissent le monde.

ransrarr.-Adieu ; fais mes compliments à toutes deux. Voici ma bourse, et Je reste encore ton débiteur.-Petit, va avec cette femme.—Ces nouvelles me tournent la tête.,

(Sortenl Quickly et Robin.)

Pxsron.-Gette coquine-là est une messagere de Cupidon : z forçons de voiles, donnons-lui la chasse ; préparez-vous au combat ; feu !.l’en fais ma prise, ou que 1”0çean les engloutisse tous.(Pistol sort.)

FALSTAFF.-îTl1 fais donc de ces tours, vieux Falstaff ?

Suis ton chemin.-Je tirerai parti de ton vieux corps, plus que je n’ai encore fait. Ainsi elles courent après toi ; et après avoir dépense tant d’argent, tu vas en gagner.