Page:Shakespeare - Œuvres complètes, traduction Guizot, Didier, 1862, tome 6.djvu/246

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242 ` LE ROI.nl :, iN.

grand’mère*e t’aime, et lon oncle sera aussi tendre pour toi que le fut ton père.

ARTHUR.-ol1 ! cela fera mourir ma mère de chagrin.r.n roi Jean, au bcîmrd.-Cousin, partez pour l’Angleterre : prenez les devants en diligence, et, avant votre arrivée, songez a bien’secouer les coffres de nos abbés thésauriseurs, et à remettre en liberté leurs angelots captifs. Les grasses côtes de la paix doivent maintenant servir à nourrir les atïamès. Usez du pouvoir que nous vous donnons dans toute son étendue. LE sivrann.-La cloche, le livre, le cierge, ne me feront pas reculer quand l’or et l’argent n’inviteront à avancer. Je prends conge de Votre Altesse. (A Èléonore.) —Grand’mère, si jamais je me souviens dfiètre devot, je prierai pour votre belle santé. Sur ce, je vous baise les mains.

Éulzonoas.-Adieu, mon aimable cousin. * LE roi JEAN.-Cousin, adieu.

(Le B5/card sort.)

iäuäononn, à Arthttr.-Approchez, mon petit parent]

Écoutez, je veux vous dire un mot.

LE nor JEAN.-Approclie, Hubert, -ô mon cher Hubert, nous te devons beaucoup ; et dans cette prison de chair il est une âme qui te tient pour son créancier, et qui se’propose bien de te payer ton affection avec usure. Mon cher ami, ton serment volontaire vit dans ce cœur comme un précieux souvenir.-Donne-moi ta main.f J’aurais quelque chose à te dire ;.... mais j’attendrai quelque autre moment plus convenable. Par le ciel ! Hubert, je suis presque embarrassé de te dire en quelle estime je te tiens.

a HUBERT.-J e suis bien obligé ä.Votre Majesté. LE roi JEAN.—Mon bon ami, tu n’a.s encore aucune raison de dire cela ; mais tu Pauras un jour, et le temps ne coulera pas si lentement qu’il n’amène pour moi le moment de te faire du bien.-J’aurãis une chose ai. te dire, .... mais laissons, cela.-Le soleil est maintenant aux cieux, et le jour pompeux, environné des plaisirs du monde, est partout trop dissipe, trop plein de gaieté J