Page:Shakespeare - Œuvres complètes, traduction Guizot, Didier, 1862, tome 6.djvu/265

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Acre iv, sonne II. 251

de Français belliqueux qui étaient déjà ranges en hataille dans le paÿs de Kent. Un autre ouvrier maigre et tout sale vint interrompre son récit pour parler dela mort d’Arthur. - '

LE* Boi Jnauμ- Pourquoi cherches-tu a me remplir lame de toutes ces terreurs ? Pourquoi reviens-tu si soul vent sur ia mort du jeune Arthur ? G’est ta main qui 1'a assassiné : j’avais de puissantes raisons de souhaiter sa mort, mais tu iiïen avais aucune de le tuer. ' ' Humeur.-Aucune, seigneur ? Quoi ! ne m“y avez-vous pas excite ? ` * C

  • ` LE roi JEAN. G,6SÊ la malédiction des rois d'ë tre environnés

d’esclaves qui regardent leurs caprices comme une autorisation d’aller hriserde force la sanglante def meure de la vie ; qui voient un ordre dans le moindre clin d'œil de lïauforite, -et s’imaginent deviner les inten 4 tions menaçantes du souverain dans un regard irrité, qui vient péut-être d“humeur, plutôt q11e d'°aucun motif réfléchi. ' ' ' ' `

HUB’È`a’r.-Voilà votre seing et votre sceau comme gaf rantie de ce que j’ai fait. “ " `

` LE nor JEAN.-Oh ! quand se rendra le dernier compte entre le ciel et la terrez cette signature et ce sceau depoÎ seront contre nous pour notre damnation.-=Combien de fois la vue des moyens' de commettre une mauvaise action a-t-elle fait commettre cette mauvaise action ! Si tu n’avais pas été près de moi, toi, un miserañle choisi, marque, désigne par la main de la nature pour accomî plir de honteuses actions, jamais l’idée de ce 1'l1B111`É¿l’.Q ne fut entrée dans mon ame. Mais en remarquant ton visage odieux, te voyant propre et quelque sanglante infamie, tout fait, tout dispose pour être employe a des actes dangereux, jé m’ouvris faiblement a loi de la mort d’Arthur : et-toi ; pour gagner la faveur d’un roi, tu liés tfes-pas fait scrupule de détruire un prince 3 J HUBnnT. Seigneur F.... *

LE roi JEAN.-Si tu avais seulement secoué la tête, si tu avais gardé un moment le silence quand je te parlais ât mots couverts de mes desseins ; si tu avais fixe sur