Page:Shakespeare - Œuvres complètes, traduction Guizot, Didier, 1862, tome 6.djvu/277

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Acrn v, sonne Ii. 273

ennemis ?-oh Y j’ai besoin de me retirer à l’écart, et de pleurer sur la honte d’une pareille nécessité.-Nous ser* vons de cortège à la noblesse d’un pays éloigné, et nous suivons des couleurs inconnues dans ces lieux Quoi ! dans ces lieux ? 0 nia nation tsi tu pouvais t’éloigner ? Si les bras de Neptune qui t“enserrent pouvaient t’exporter loin de la connaissance de toi-rnénie, pour l’enraciner sur des rivages infidèles Alors ces deux armées chrétiennes pourraient unir dans, une veine d’alliance ce sang qu’anime la colère, et ne le répandraient pas dÎune manière si contraire au bon voisinagef Louis.-Tu montres en ceci un noblé caractère, etlos grandes affections qui. luttent dans ton sein font un tren)bleutent de terre de générosité. Oh ! quel noble combat tu as livré entre la nécessité et un loyal respect I Laisse-inoi essuyer cette honorable rosée qui trace sur tes joues son cours argente. Men cœur s’est attendri aux larmes diane i'6l11111B§ c’est une inondation ordinaire, mais Peifusion de ces pleurs nulles, cette pluie que chasse fle son souffle la tenipéte de Paine, étonnent ihes* yeux et me frappent de plus de stupeur que si je voyais sur la voute élevée des cieux se dessiner de toutes parts de brúlants météores. Léveton front, illustre Salisbury, et chassé avec un grand cœur cette tempête : renvoie ces pleurs aux yeux d’enfants qui n’ont jamais vu le géant du monde dans ses fureurs, qui n’ont janiais rencontré d’autres aventures que les fêtes animées de 1'arclenr de la Jeunesse, de la joie et du bavardage. Viens viens ; car tu enfonceras ta- main dans la bourse de Populente prospérité ; aussi avant que Louis lui-nïéme.-Et vous aussi ; nobles qui unissez ai mes forces le nerf des vôtres : (Entre Pctnclotphc avec se suite.)-Et tenez, il me semble qu’un ange a parlé, voyez le saint légat s’avancer vers nous a grands pas ; pour nous donner une garantie de la part du ciel et pour attacher à nos actions, par sa voix sacrée, le nom de Justice.

PANnoLPHi«:.-Salut, 110ble prince de France ; Voici ce queÿai a vous dire : Le rei Jean s’est réconcilié avec Rome ; son âme est rentrée sous le pouvoir de la sainte