Page:Shakespeare - Œuvres complètes, traduction Guizot, Didier, 1862, tome 6.djvu/381

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'ACTEJ V, .SCÈNE 111. -319

BOLINGBROKE.-FELÎS ce que tu voudras. (Aumerle ferme la porte.)

roux, en dehors.-Prends garde, mon souverain ; veille

La sureté ; tu as un traître en-ta présence.

BOLINGBROKE, tirant son épée.-Sceleratl je vais n’assurer de toi.

Autreupu.-Retiens ta main vengeresse ; tu n’as aucun sujet de craindre.

YORK, en dehors.-Ouvre la porte ; prends garde, roi follement téméraire. Ne pourrai-Je, au nom de mon attachement, accuser devant toi la trahison ? Ouvre la porte, ou je vais la briser.

(Bolingbroke ouvre la porte.)

(Entre York.) '

ïioñinçãisnoxn.-Qu’y a-t-i1, ~mon oncle ? parlez. Reprenei haleine ; dites-nous si le danger presse, afin que nous nous armions pour le repousser. — renne-Parcours cet écrit, et tu connaîtrasnla trahison que ma course rapide rnfempéche de te développer. ' Aerienne.-Souviens-toi, en lisant, de ta parole donnée. Je suis repentant : ne lis plus mon nom dans cette liste ; mon cceur n’est point complice de ma main. Yomg.-Traître, il l’était avant que ta main eút signé. —Roi, je l’ai arraché du sein de ce traître : ç`est la crainte et non Pàniour qui engendre son repentir. Qublie ta pitié pour lui, de peur que La pitié ne devienne un serpent qui te percera le cœur.

B ÖLÎÊGÊROKÉ.—0 conspiration odieuse, *menaçante et

audacieuse ! 0 père loyal d’un fils perfide ! Q toi, source argentée, pure et immaculée, Ll’où ce ruisseau a pris son cours a travers des passages fangeux qui Pont sali ; comme le surcroît de ta bonté s’est en lui change en méchanceté, de même cette ›bonté’stii*abondante excusera la faute mortelle de ton coupable fils. Yoiuc.-Ainsi ma vertu servira d’entremetteur à ses ifices* ; il déprisera mon honneur à réparer sa honte, comme ces fils prodigues qui dépensent l’or amasse par 1 So šhall my virtue be his vicés bawd.