Page:Shakespeare - Œuvres complètes, traduction Guizot, Didier, 1862, tome 6.djvu/430

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chain ' ? Et quelques-uns d’eux n’y sont-ils pas déjà renclus d’avance ? Quest-ce que c’est donc que ce gredin de païen-la, ce renégat ? Oui, vous allez voir que, dans la sincérité de sa poltronnerie et la lâcheté de son cœur, il ira trouver le roi et lui découvrir tous nos desseins. Oh ! que ne puis-je me partager et m’assommer de coups pour avoir imaginé de proposer il ce plat de lait écrémé une si honorable entreprise ! Qu’il aille se faire pendre ; il peut tout déclarer au roi s’il lui plait : nous sommes préparés. Je partirai cette nuit. (Entre lady Percy.) Eh bien, Kate *, il faut que je vous quitte dans deux heures. LADY Pnner.—0 mon cher lord, pourquoi demeurez vous ainsi seul ? Par quelle oiïense* ai-je mérité d’être, depuis quinze jours, une épouse bannie de la couche de mon Henri ' ? Dis-moi, mon bien-aimé, quelle est la cause qui t'óte l’appétit, les plaisirs et ton précieux sommeil ? Pourquoi tiens-tu tes yeux attachés a la terre ? Pourquoi tressailles-tu si souvent lorsque tu es assis seul ` ? Pourquoi la’lraicheur de ton teint s’est-elle Ilútrie ? Pourquoi abandonnés-tu ce qui m’appartient et les droits que j’ai sur toi, à. la réverie aux yeux ternes et 'a la détestable mélancolie ? Pendant tes légers sommeils je veillais auprès de toi, et je n’entendais murmurer des projets de guerre terrible, prononcer des ternfis de manège a ton coursier bondissant, lui crier : Courage ! au champ de bataille ! et tu parlais de sorties et de retraites, de tranchées, de tentés, de palissades, de forts, de parapets, de canons, de coulevrines, de rançon de prisonniers, de soldats tués et de tout ce qui appartient a un combat opiniâtre ; et ton esprit avait tellement guerroyé au dedans de toi et t’avait si fort agité dans ton sommeil, que j’ai vu sur ton front des gouttes de sueur semblables aux bulles d’eau qui s’élèvent sur un ruisseau dont PeauLa femme d’Hoispur s’appelait non pas Catherine, mais Elisabeth, dont Belt estle diminutif. On pourrait penser qu'2i cause de Q, u.cen Bett, Sbakspeare n’aurait pas voulu exposer ce nom aux familiarités un peu brutales de Ilotspur, si kiolinsbed qu'1l suit constamment ne donnait Cz lwîj “arcy le nem d’Éléonore.