Page:Shakespeare - Œuvres complètes, traduction Guizot, Didier, 1862, tome 6.djvu/449

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Acrn II, scînvi ; iv. M7

FALSTÁFF ; -Mais devdire que je connais plus de mal en lui qu’en moi-même, ce serait dire plus que je ne sais. Qu’il soit vieux (et je l’en plains bien), ses cheveux blancs en font foi ; mais -qu’il soit (sauf votre révérence) un suborneur de filles, c’est ce que Je nie absolument. Si le vin d’Espagne sucré est une offense, Dieu veuille avoir pitié des pêcheurs ! Si c’est un crime d’être vieux et gai, je connais plus d’un vieux cabaretier de damne. Si pour être gras l’on est haïssable, alors les vaches maigres de Pharaon sont dignes d’être airnees. Non, mon bon seigneur, bannis Peto, bannis Barclolph, bannis Poins ; mais pour l’aimable Jack Falstaff, le bon Jack Falstaiï, l’honnête.lack Falstaiïf, le vaillant `Jack Falstaff, et d’autant plus vaillant qu’il est le vieux Jack Falstaff, ne le bannis pointcle la société de ton Henri, non, ne le bannis point de la société de ton Henri. Si tu bannis Ie gros Jack, autant bannir le reste de l’univers., nanar.-Je le bannis ; je le veux. — " (On frappe. Sortent Fhôtesse. François et Bardolph.) (Bardolph rentre en courant.)

Bannotra.-0111~milord, milord, le shérif est à. la porte avec la plus monstrueuse garde...

F.«iLsrArF.-Va-t’en, drole !-fAchevez la pièce ; j’ai bien

cles choses a élire en- faveur de* ce Falstalf. (l’hôtesse rentre précipitamment.)

L, HO’I'liSSF.-0 Jésus ! mon prince, mon prince ! mnsrarr.-Allons, allons, le diable monté a cheval sur un chalumeau ? De quoi s’agit-il ? L, HO’I`ESSE.*LF) shérif et toute la garde sont a la porte ; ils viennent pour faire la visite de la maison. Les laisserai- je entrer ?

Fnnsrarn.-Entends-tu, Hal ? Ne prends donc pas une bonne pièce d’or pouls une fausse. Tu es foncièrement fou, sans qu’il y paraisse.

nanar.-Et toi, naturellement poltron, sans instinct. FALSTAFF.fi-J e renie votre major 1.-Si vous voulez 1 Î deny youfr major.

Jeu de mots entre major, majeur, et mayor, le principal ofii ; cier. de toute-corporations, dont le shérif n’est que le second.