Oui, c’est l’amour qui nous perdra.
Oui, allez, l’amour, l’amour, rien que l’amour.
C’est justement comme çà que ma chanson commence :
L’amour, l’amour, rien que l’amour, toujours lui !
Car, oh ! l’arc de l’amour
Atteint les daims et les biches…
Le trait anéantit, sans blesser.
Mais en caressant toujours la plaie.
Les amants crient : Oh ! oh ! Ils se meurent !
Pourtant la blessure qui semble mortelle
Change bien vite les oh ! oh ! en ah ! ah !
Ainsi l’amour vit toujours en mourant.
Oh ! oh ! criait-on ; maintenant c’est ah ! ah !
Les gémissements oh ! oh ! finissent en soupirs ah ! ah !
Hey ho !
Il a de l’amour, ma foi, jusqu’au bout du nez.
Il ne mange que des colombes, ma bien-aimée ; et cela lui fait un sang chaud ; le sang chaud produit les chaudes pensées, les chaudes pensées produisent les chaudes actions, et les chaudes actions, c’est l’amour.
Est-ce là la généalogie de l’amour : sang chaud, chaudes pensées et chaudes actions ? Eh mais, autant de vipères ! L’amour est-il donc une engeance de vipères ?… Mon doux seigneur, qui avons-nous en campagne aujourd’hui.