Soit ! vous vous plierez toujours aux circonstances. En attendant, cher signor Bénédict, rendez-vous près de Léonato, faites-lui mes compliments, et dites-lui que je ne manquerai pas à son souper ; car vraiment, il a fait de grands préparatifs.
J’ai, à peu de chose de près, l’étoffe nécessaire pour un pareil message ; et sur ce, je vous laisse…
À la garde de Dieu ! De ma maison (si j’en avais une)…
Ce six juillet ; votre ami dévoué, Bénédict.
Allons ! ne raillez pas ! ne raillez pas ! Le corps de votre discours est parfois ourlé de morceaux qui sont trop légèrement cousus : avant de narguer les autres à coups de vieilles formules, faites votre examen de conscience ; et sur ce, je vous quitte.
— Mon suzerain, votre altesse peut me rendre un service.
— Mon affection te reconnaît pour maître : instruis-la de ce que tu veux, — et tu verras avec quelle aptitude elle apprend — la plus difficile leçon, quand il s’agit de ton bonheur.
Léonato a-t-il des fils, monseigneur ?
— Pas d’autre enfant qu’Héro. Elle est son unique héritière. — Serais-tu épris d’elle, Claudio ?