— Oui, avec un accent d’effroi, avec un hurlement terrible, — comme quand, par une nuit de négligence, l’incendie — est signalé dans une cité populeuse.
— Holà ! Brabantio ! Signor Brabantio ! Holà !
— Éveillez-vous ! Holà ! Brabantio ! Au voleur ! au voleur ! au voleur ! — Ayez l’œil sur votre maison, sur votre fille et sur vos sacs ! Au voleur ! au voleur !
— Quelle est la raison de cette terrible alerte ? — De quoi s’agit-il ?
— Signor, toute votre famille est-elle chez vous ?
— Vos portes sont-elles fermées ?
Pourquoi ? Dans quel but me demandez-vous cela ?
— Sang-dieu ! monsieur, vous êtes volé. Par pudeur, passez votre robe ! — Votre cœur est déchiré : vous avez perdu la moitié de votre âme ! — Juste en ce moment, en ce moment, en ce moment même, un vieux bélier noir — est monté sur votre blanche brebis. Levez-vous, levez-vous ! — Éveillez à son de cloche les citoyens en train de ronfler, — ou autrement le diable va faire de vous un grand-papa. — Levez-vous, vous dis-je.
Quoi donc ? Avez-vous perdu l’esprit ?
— Très révérend signor, est-ce que vous ne reconnaissez pas ma voix ?