— Quoi ! pas même pour prier ?
La torture vous ouvrira les lèvres.
— Tu fais bien, après tout.
— Monsieur, vous allez apprendre ce qui est arrivé ; — car vous l’ignorez, je pense. Voici une lettre — qu’on a trouvée dans la poche de Roderigo assassiné, — et en voici une seconde. L’une prouve — que Roderigo devait se charger — du meurtre de Cassio.
— Ô scélérat !
Abomination païenne !
— L’autre est une lettre de reproches — trouvée aussi dans la poche du mort, que sans doute — Roderigo voulait envoyer à ce damné scélérat, — mais il paraît que dans l’intervalle Iago — est survenu et l’a satisfait.
Oh ! le pernicieux drôle ! — Comment, Cassio, avez-vous eu ce mouchoir — qui était à ma femme ?
Je l’ai trouvé dans ma chambre ; — et lui-même vient d’avouer à l’instant — qu’il l’avait laissé tomber pour le projet spécial — qui a réussi selon ses désirs.
Ô niais ! niais ! niais !
— En outre, dans cette même lettre, Roderigo — reproche à Iago de l’avoir poussé — à me braver sur la place