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SCÈNE VI.

TROGNE.

De don Adramadio ! don Adramadio !

Biron déchire la lettre.
LE ROI.

— Eh bien ! qu’as-tu donc ? Pourquoi déchires-tu cette lettre ?

BIRON.

— Une niaiserie, mon suzerain, une niaiserie ! Votre Grâce n’a pas d’inquiétude à avoir.

LONGUEVILLE.

— Elle lui a causé une vive émotion. Lisons-la donc !

DU MAINE, ramassant les morceaux.

— C’est l’écriture de Biron et voici son nom.

BIRON, à Trogne.

— Ah ! mauvais nigaud bâtard, tu étais né pour faire ma honte.

Au roi.

— Je suis coupable, monseigneur ! coupable ! J’avoue, j’avoue.

LE ROI.

— Quoi ?

BIRON.

Fou que je suis, je vous étais nécessaire, mes trois fous, pour faire la partie carrée. — Lui, lui, et vous, mon suzerain, et moi, — nous sommes des détrousseurs d’amour et nous méritons la mort. — Oh ! congédiez ces auditeurs, et je vous en dirai davantage.

DU MAINE.

À présent nous sommes en nombre pair…

BIRON.

C’est juste, nous sommes quatre. — Ces tourtereaux s’en iront-ils ?

LE ROI, à Jacquinette et à Trogne.

Allons, vous autres, partez !