— Oui, mon bon seigneur, et elle m’agrée.
— Si elle se marie sans mon consentement, — j’en prends les dieux à témoin, je choisirai — pour héritier un des mendiants de ce monde, — et je la déposséderai.
Quelle doit être sa dot, — si elle épouse un mari sortable ?
— Trois talents, pour le présent ; et plus tard tout ce que j’ai.
— Ce gentilhomme m’a servi longtemps ; — pour fonder sa fortune, je veux faire un petit sacrifice, — car c’est un devoir d’humanité… Accordez-lui votre fille : — la dotation qu’il aura de moi fera contre-poids à la dot qu’elle aura de vous, — et je rétablirai l’équilibre entre lui et elle.
Très-noble seigneur, — engagez-vous à cela sur l’honneur, et elle est à lui.
— À toi ma main ; c’est une promesse d’honneur !
— Je remercie humblement Votre Seigneurie. — Désormais, je le déclare, — tout ce que je puis avoir de richesse et de fortune, je vous le dois.
— Daignez agréer mon travail, et vive Votre Seigneurie !
— Je vous remercie ; vous aurez de mes nouvelles tout à l’heure : — ne partez pas.
Qu’avez-vous là, mon ami ?