— Voici Lorenzo… Nous reprendrons cela plus tard.
— Chers amis, pardon de ce long retard : — ce n’est pas moi, ce sont mes affaires qui vous ont fait attendre. — Quand vous voudrez vous faire voleurs d’épouses, — je ferai pour vous une aussi longue faction… Approchez : — ici loge mon père le juif… Holà ! quelqu’un !
— Qui êtes-vous ? dites-le-moi, pour plus de certitude, — bien que je puisse jurer que je reconnais votre voix.
— Lorenzo, ton amour !
— Lorenzo, c’est certain ; mon amour, c’est vrai. — Car qui aimé-je autant ? Mais maintenant, qui sait, — hormis vous, Lorenzo, si je suis votre amour ?
— Le ciel et tes pensées sont témoins que tu l’es.
— Tenez, attrapez cette cassette ; elle en vaut la peine. — Je suis bien aise qu’il soit nuit et que vous ne me voyiez pas, — car je suis toute honteuse de mon déguisement ; — mais l’amour est aveugle, et les amants ne peuvent voir — les charmantes folies qu’eux-mêmes commettent : — car, s’ils le pouvaient, Cupido lui-