Mais qu’a dit Jacques ? — A-t-il pas tiré la morale de ce spectacle ?
— Oh ! oui, en mille rapprochements. — D’abord, voyant tant de larmes perdues dans le torrent : — « Pauvre cerf, a-t-il dit, tu fais ton testament — comme nos mondains, et tu donnes — à qui avait déjà trop. » Puis, voyant la bête seule, — délaissée et abandonnée de ses amies veloutées : — « C’est juste, a-t-il ajouté, la misère écarte — le flot de la compagnie. » Tout à coup, une troupe de cerfs insouciants — et bien repus bondit à côté du blessé, sans même s’arrêter à le choyer : Oui, dit Jacques, — enfuyez-vous, gras et plantureux citoyens : — voilà bien la mode ! à quoi bon jeter un regard — sur le pauvre banqueroutier ruiné que voilà ? — Ainsi le trait de ses invectives frappait à fond — la campagne, la ville, la cour, — et jusqu’à notre existence ; il jurait que nous — sommes de purs usurpateurs, des tyrans, et ce qu’il y a de pire, — d’effrayer ainsi les animaux et de les massacrer — dans le domaine que leur assigne la nature.
— Et vous l’avez laissé dans cette contemplation ?
— Oui, monseigneur, pleurant et dissertant — sur ce cerf à l’agonie.
Montrez-moi l’endroit. — J’aime à l’aborder dans ces