Ils seront mariés demain, et j’inviterai le duc à la noce. Mais, ah ! que c’est chose amère de ne voir le bonheur que par les yeux d’autrui ! Demain, plus je verrai mon frère heureux de posséder ce qu’il désire, plus j’aurai le cœur accablé.
Allons donc ! est-ce que je ne peux pas demain vous tenir lieu de Rosalinde ?
Je ne puis plus vivre d’imagination.
Eh bien, je ne veux plus vous fatiguer de phrases creuses. Sachez donc de moi (car maintenant je parle sérieusement) que je vous sais homme de grand mérite… Je ne dis pas çà pour vous donner une haute opinion de mon savoir en vous prouvant que je sais qui vous êtes. Si j’ambitionne votre estime, c’est dans une humble mesure, afin de vous inspirer juste assez de confiance pour vous rendre le courage sans surfaire ma valeur. Croyez donc, s’il vous plaît, que je puis faire d’étranges