monsieur… se montrer, comme on dit, ses amis, tant qu’il était en déconfiture.
En déconfiture ! Comment ça ?
Mais quand ils verront reparaître le cimier de ce héros pur sang, ils sortiront de leurs terriers comme des lapins après la pluie, et tous se mettront en danse avec lui.
Mais quand cela aura-t-il lieu ?
Demain, aujourd’hui, immédiatement. Vous entendrez battre le tambour cette après-midi. La chose est pour ainsi dire dans le menu de leur festin et doit être exécutée avant qu’ils se soient essuyé les lèvres.
Bon ! nous allons donc revoir le monde en émoi ! La paix n’est bonne qu’à rouiller le fer, à multiplier les tailleurs et à faire pulluler les faiseurs de ballades.
Donnez-moi la guerre, vous dis-je ! Elle l’emporte sur la paix autant que le jour sur la nuit ; elle est leste, vigilante, sonore et pleine de nouveautés. La paix, c’est une apoplexie, une léthargie ; elle est fade, sourde, somnolente, insensible ; elle fait bien plus de bâtards que la guerre ne détruit d’hommes.
C’est juste ; et si le viol peut s’appeler, en quelque sorte, un acte de guerre, on ne peut nier que la paix ne fasse bien des cocus.
Oui, et elle rend les hommes ennemis les uns des autres.