Page:Shakespeare - Œuvres complètes, traduction Hugo, Pagnerre, 1872, tome 9.djvu/368

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
366
LE ROI LEAR.

SCÈNE XXV.
[Les abords du champ de bataille.]
Alarme. Passent, tambour battant, couleurs déployées, Lear, Cordélia, entourés de troupes. Dès que l’armée s’est éloignée, entrent Edgar et Glocester.
edgar.

— Ici, père ! acceptez à l’ombre de cet arbre — une hospitalité tutélaire. Priez pour que le droit triomphe. — Si jamais je reviens auprès de vous, — ce sera pour vous rapporter la consolation.

Il sort.
glocester.

Que la grâce soit avec vous, monsieur !


Alarme, puis retraite au loin. Rentre Edgar.
edgar.

Fuyons, vieillard, donne-moi ta main, fuyons. — Le roi Lear est battu : lui et sa fille sont prisonniers ; — donne-moi ta main. En marche.

glocester.

— Non ! pas plus loin, monsieur ! un homme peut pourrir aussi bien ici.

edgar.

— Quoi ! encore de sinistres pensées ! L’homme doit être passif, — pour partir d’ici comme pour y venir. — Le tout est d’être prêt. En marche.

glocester.

Oui, c’est vrai.

Ils sortent.