entraîner dans de nouveaux chagrins ; — vous n’en avez déjà que trop, bonne dame ; nous venons savoir — quelle est votre disposition d’esprit dans le grave différend — élevé entre le roi et vous ; nous venons vous donner, — en hommes désintéressés et honnêtes, notre sincère opinion — et les avis les plus salutaires à votre cause.
Très-honorée dame, — milord d’York, guidé par sa noble nature, — par le zèle et le respect qu’il a toujours professés pour Votre Grâce, — oubliant, en homme de bien, la censure récemment infligée par vous — à sa loyauté et à lui-même, censure bien exagérée, — vous offre, comme moi, en signe de paix, — ses services et ses conseils.
Pour me trahir !
— Milords, je vous remercie tous deux de vos bonnes volontés ; — vous parlez comme d’honnêtes gens, Dieu veuille que vous vous montriez tels ! — Mais sur un point de cette importance, qui touche de si près à mon honneur — (et de plus près, j’en ai peur, à ma vie), comment, avec mon faible jugement, — répondre brusquement — à des hommes aussi graves, aussi savants que vous ? — En vérité, je ne sais pas. J’étais ici à l’ouvrage — au milieu de mes femmes, bien loin de m’attendre, le ciel le sait, — à de pareils visiteurs et à une pareille affaire. — Au nom de ce que j’ai été (car je suis — à l’agonie de ma grandeur), je prie vos bonnes Grâces — de me laisser le temps de choisir des conseils pour ma cause. — Hélas ! je suis une femme sans amis, sans espoir.
— Madame, vous faites injure à l’affection du roi par ces alarmes ; — vos espérances et vos amis sont sans nombre.