Il aime ma femme ?
— De toutes les ardeurs d’un foie brûlant. Préviens-le, — ou tu es, comme messire Actéon, menacé d’une couronne de bois. Oh ! l’odieux nom !
Quel nom, monsieur ?
Eh bien, cornard ! adieu. — Prends garde ; aie l’œil ouvert, car les voleurs rôdent de nuit ; — prends tes précautions, avant que l’été vienne et que le coucou chante. — Partons, messire caporal Nym… — Crois-le, Page ; il te parle sensément.
J’y mettrai de la patience ; j’éclaircirai ceci.
Et ce que je dis est vrai. Le mensonge ne va pas à mes manières. Il m’a offensé en quelque manière ; j’aurais bien porté la manière de lettre qu’il adressait à votre femme ; mais j’ai une épée que je sais faire mordre au besoin. En deux mots comme en mille, il aime votre femme. Je me nomme le caporal Nym ; je parle et j’affirme. C’est la vérité. Mon nom est Nym, et Falstaff aime votre femme. Adieu ! il n’est pas dans mes manières de vivre de pain et de fromage. Adieu.
Ses manières ! Voilà un gaillard terriblement maniéré.
Je surveillerai Falstaff.
Je n’ai jamais ouï un drôle aussi verbeux et aussi prétentieux.