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NOTES.

mistress quickly.

— Tenez-vous à une petite distance de lui, — et prenez-vous toutes par la main, et enveloppez-le dans un cercle. — D’abord pincez-le bien, et ensuite chantez.


Ici les fées pincent Falstaff et chantent en dansant autour de lui. Le Docteur arrive d’un côté et enlève un garçon habillé de rouge ; Slender arrive d’un autre côté et enlève garçon habillé de vert ; et Fenton enlève mistress Anne, qui est en blanc. Un bruit de chasse se fait entendre, et toutes les fées se sauvent. Falstaff arrache sa tête de cerf et se redresse. Puis entrent Page, Gué et leurs femmes, Shallow et sir Hugh.
falstaff.

Horne le chasseur, dites-vous ? Suis-je un revenant ? — Tudieu ! les fées ont fait de moi un revenant. — Quelle est cette chasse à cette heure de nuit ! — Je gage sur ma vie que ce fou de prince de Galles — est en train de voler les daims de son père… Eh bien ! qu’avons-nous — ici ? Est-ce que Windsor est en mouvement ? Quoi ! c’est vous !

shallow.

— Dieu vous garde, sir John Falstaff !

sir hugh.

— Dieu vous pénisse, sir John ! Dieu vous pénisse !

page.

— Eh bien, comment va, sir John ? Quoi ! une paire de cornes à votre main !

gué.

— Ce sont les cornes qu’il prétendait me faire porter. — Maître Fontaine et lui s’en étaient chargés. — Eh bien, sir John, pourquoi êtes vous ainsi ébahi ? — Mon cher, nous connaissons les fées qui vous ont pincé ainsi, — et votre immersion dans la Tamise, et la bonne rossée que vous avez eue ; — et ce qui va vous advenir, sir John, nous pouvons le deviner.

mistress page.

— C’est ainsi, sir John. Vos machinations déshonnêtes — pour mettre notre honneur en question — nous ont fait faire tous nos efforts — pour tourner votre impudique libertinage en une joyeuse plaisanterie.

falstaff.

— Plaisantez, c’est bien. Ai-je donc vécu tant d’années — pour être dupé ainsi, berné ainsi ? — Alors, ce n’était donc pas des fées.

mistress page.

— Non, sir John, c’était des enfants.

falstaff.

— Par le ciel, j’ai eu trois ou quatre fois dans l’idée — que ce n’était pas des fées ; et pourtant la grossièreté même de la mascarade m’a persuadé que c’en était. — Ah ! si les beaux esprits de la cour apprenaient ceci, — ils me fustigeraient si bien de leurs piquantes railleries — qu’ils me fe-