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Page:Shakespeare - Œuvres complètes, traduction Montégut, Hachette, 1872, tome 9.djvu/339

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11. Olaus Wormius rapporte que c’était une coutume d’ensevelir les rois de Danemark dans leurs armures. (Note de l’édition PETER et GALPIN.)

12. Le peuple croyait que la faim et la soif étaient, au nombre des tourments du purgatoire.

13. C’était une croyance populaire que les fantômes ne pouvaient pas endurer la lumière, et disparaissaient en conséquence au point du jour. Cette superstition venait de la croyance de nos ancêtres du Nord, qui admettaient que le soleil, et toute chose contenant lumière ou feu'. avaient la propriété de chasser les démons et les esprits de tout genre. L’origine de cette superstition se trouve dans les légendes de l’Edda, spécialement dans celle où il est raconté comment Thordans ses batailles contre les géants et les mauvais démons fit usage de son terrible marteau de fer ; et le leur lança comme Jupiter lança ses foudres contre les Titans. Plusieurs des pierres précieuses transparentes étaient supposées posséder le pouvoir de chasser les mauvais esprits, et les cailloux et autres pierres qu’on trouve dans les tombeaux des nations du Nord y avaient été placés parce qu’on supposait qu’ils avaient la puissance de retenir les morts dans leurs cercueils. On appelait ces pierres, les marteaux de Thor. (DOUCE.)

14. Cri des fauconniers rappelant l’oiseau.

15. Saint Patrick était le saint patron de l’Irlande ; mais nous ne saurions trop dire pourquoi le nom de ce saint se trouve dans la bouche d’Hamlet. Ce juron était-il un juron des étudiants de l’époque ? Peut-être ; Hamlet est jeune, et nous savons qu’il n’a pas encore achevé ses études à l’université de Wittenberg. Nous nous contentons d’émettre cette supposition sans la garantir en aucune façon. Peut-être aussi ce juron est-il la par allusion au fameux trou de saint Patrick et a la légende qui s’y rapporte, laquelle est rappelée à l’esprit d’Hamlet par la visite de son père habitant du purgatoire.

16. Expression populaire pour désigner un honnête homme.

17. Ici et partout.

ACTE II

1. Les Dames avaient la coutume d’avoir une poche taillée dans leur robe à la place du sein pour y serrer les lettres et autres, petits objets précieux qu’elles désiraient garder toujours sur elles.

2. Ce passage se rapporte aux enfants de chœur de la chapelle royale de Saint-Paul, dont il est fait dans un pamphlet antérieur à Hamlet (1569) l’aimable mention que voici : « Jamais les comédies ne seront supprimées tant que les mignons encore sans plumes de Sa Majesté se pavaneront dans’la soie et le satin. Ils feraient tout aussi bien d’aller à leur service papiste avec les habits du diable.... Même dans la chapelle de Sa Majestés ces gentils drôles de rien du tout profanent le jour du Seigneur en tortillant lascivement leurs jeunes membres, en faisant étalage de leur