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Page:Shakespeare - Œuvres complètes, traduction Montégut, Hachette, 1872, tome 9.djvu/340

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magnifique costume, et en représentant des fables impudiques tirées des profanes auteurs païens. » Le titre du pamphlet est à l’unisson de ces aménités : Les enfants de la chapelle déculottés et fouettés.

3. Allusion à l’enseigne du théâtre du Globe, qui représentait Hercule, soutenant le globe.

4. Cette ballade qui ne se retrouve pas dans les vieilles collections de chants populaires fut, selon Percy qui l’a imprimée dans ses Relies of ancient englih poetry ; sauvée de l’oubli par la mémoire d’une dame qui la transcrivit de mémoire telle qu’elle l’avait entendu chanter à son père. Percy la tenait de l’amitié de Steevens ; voici cette ballade assez semblable à ces complaintes que chantent ces mendiants vagabonds que dans nos provinces on appelle encore les Saint-Huberts.

N’avez-vous pas entendu dire qu’il y a bien des années,
Jephté était juge d’Israël ?
II n’avait qu’une fille et pas davantage,
Laquelle il aimait par-dessus tout ;
Et comme par un fait du sort,
Dieu le sait,
Il vint à arriver,
Comme, c’était la volonté de Dieu,
Que de grandes guerres éclatèrent.
Et que le chef choisi fut lui seul.
Et lorsqu’il fut nommé juge
Et général de la compagnie,
Il fit à Dieu le vœu solennel,
S’il revenait avec la victoire,
Qu’à son retour
Il brûlerait
Le premier être vivant
Qu’il rencontrerait.
Sur le chemin de sa maison quand il y retournerait,
Il advint que les guerres prirent fin
Et il revint victorieux ;
Sa chère et unique fille, la première de tous,
Vint en tête des autres pour accueillir son père :
Et tout le long du chemin,
Elle jouait
Sur le tambourin et le flageolet
Plus d’un air bruyant,
Sur un ton bien haut,
Par joie de savoir son père si proche.
Mais lorsqu’il vit sa fille chérie
Venant à lui tout à-fait en tête,