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Page:Shakespeare - Œuvres complètes, traduction Montégut, Hachette, 1872, tome 9.djvu/344

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sorte qu’une personne pouvait aisément se cacher derrière elles. Voir Les joyeuses Commères de Windsor.

12. Malone et Steevens nous ont conservé quelques détails sur la tradition scénique de ce passage. Autrefois ces deux portraits, désignés par Hamlet étaient figurés sous forme de cadres pendant aux murs ; les acteurs du dernier siècle y substituèrent deux miniatures qu’Hamlet tirait de sa poche et montrait à sa mère. Cette peu heureuse innovation, n’arriva, paraît-il, qu’après la mort de Berterton. Au moment où Hamlet voit le fantôme, la tradition veut aussi qu’il renverse une chaise ; ce détail scénique, s’est transmis de comédien en comédien.

ACTE IV

1. Hide fox, and all after ; c’est le jeu de cache-cache sous un vieux nom.

2. On prétend voir ici une allusion à la diète de Worms convoquée par Charles-Quint en 1521, celle même où Luther fut sommé de comparaître ; nous ne pouvons nous empêcher de trouver que l’allusion serait bien lointaine. Il y a là tout simplement une série de jeux de mots dus à cette association des idées qui est chère à tout poète. Le mot dîet, régime, rappelle à Shakespeare la diète germanique, la diète germanique le fait penser aux-personnages qui en faisaient partie, etc. : et comme les personnages qui mangent. Polonius sont, des vers, il s’ensuit que le mot worms arrive tout naturellement.

3. C’était la coutume ordinaire des pèlerins. Les coquilles attachées au chapeau ou passées au cou en forme de collier étaient l’insigne de cette vocation, parce que les lieux de pèlerinage se trouvaient soit par delà la mer, soit sur les rivages mêmes de la mer. Il paraît que très-souvent les amoureux persécutés, obligés de fuir ou de se cacher, ou bien aventureux par caractère, avaient recours à ce déguisement qui leur permettait d’échapper sans être reconnus, où de s’introduire auprès de la personne aimée sans être soupçonnés. ;

4. Allusion à une vieille légende du Gloucestershire. Notre Seigneur, dît cette légende, entra dans la boutique d’un boulanger où l’on pétrissait une fournée, et demanda un peu de pain. La maîtresse de la boutique prit un morceau de pâte et le mit dans le four pour le faire cuire à l’intention du Seigneur, mais la fille de la maîtresse la réprimanda, et retirant le morceau de pâte, le réduisit à de plus petites proportions. La pâte cependant ainsi réduite n’en commença pas moins à se gonfler, et devint immédiatement d’une, dimension énorme. Là-dessus la fille du boulanger cria : Hou, hou, hou, et ce cri ; de chouette donna à Notre ; Seigneur l’idée d’en faire un oiseau de ce plumage puisqu’elle en avait, déjà le ramage.

5. La coutume de se choisir un Valentin ou une. Valentine le jour du saint de ce nom est de date fort, ancienne., mais d’origine inconnue.