Aller au contenu

Page:Shakespeare - Œuvres complètes, traduction Montégut, Hachette, 1872, tome 9.djvu/483

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

plus savants de l’Italie du seizième siècle. — « Pour exclure de l’état vénitien le danger ou l’occasion des entreprises ambitieuses, nos ancêtres avaient considéré que la meilleure conduite a tenir était de faire défendre leur domination sur le continent plutôt par des soldats mercenaires étrangers que par des nationaux. Les charges et dépenses annuelles sont très-grandes, car ils entretiennent, à de forts émoluments- un capitaine général qui est toujours étranger. » [Extrait par MALONE.)

11. Donner des potions amoureuses était un crime an premier chef selon la loi vénitienne.

12. Probablement dans ce passage, Shakespeare s’est souvenu des merveilleuses descriptions que Walter Raleigh dans sa Découverte de la Guyane, 1598, fait des Amazones, des Cannibales, et de ce peuple qui portait la tête au-dessous des épaules. Dans les Voyages d’Hackluyt, 1598, on trouve ce passage : « Sur ce territoire appelé Caora, vit un peuple dont la tête n’est pas apparente au-dessus des épaules : on dit qu’ils ont les yeux aux épaules et la tête au milieu de la poitrine. » fine galement entionné es erveilles ans on istoire naturelle, et il arle ormellement d’une euplade cythe ui osséderait les singulier attribut i-dessus rapportés.

13. My thrice driven bed of down, mon lit de duvet trois fois trié. C’étaient des lits de plumes triées avec une sorte de van pour séparer la fine fleur de la plume de la plus pesante. (JOHNSON.)

14. Une poulette de Guinée, dit le texte, c’est-à-dire une poule qui coûte une guinée, expression d’argot pour désigner Une femme qui se vend.

15. As luscious as locasts, dit le texte, aussi délicieux que sauterelles. Quelques-uns ont cru, non sans vraisemblance, que Iago faisait allusion à’la coutume qu’ont les Orientaux de manger les sauterelles. Othello étant un homme des races d’Orient, il lui semble t’ont simple de penser que les sauterelles sont pour lui un friand régal, et de choisir en parlant de lui cette coutume pour, ternie de comparaison. Steevens pense que. Iago veut parler du fruit de l’arbre, à sauterelles, sorte de gousse noire et longue contenant des graines qui baignent dans un suc délicieux, ayant le goût de. miel.—La coloquinte est, on le sait, une espèce de concombre d’une carapace bizarre, couverte de verrues et de bosses, Les enfants de nos provinces creusent la coloquinte, en retirent la chair qui est extrêmement amère, -et-se font de petites gourdes ou -de-petites boîtes avec la carapace. Celai qui écrit ces lignes a possédé tout un mobilier de ces bibelots.

ACTE II.

1. À Véronesse, Michael Cassio.. Qu’est-ce que ce. Véronais ? Est-ce le vaisseau, qui porte ce nom ? Est-ce. Michel Cassio qui. est désigné comme étant.de Vérone ? Cette dernière supposition nous semble la plus probable, d’autant plus que, nous avons vu à l’acte, précédent, que la