Les perles et les diamants,
À cette heure propice au départ des amants,
Tous deux, nous avons résolu
De nous sauver furtivement…
Et, dans ce petit bois où souvent il nous plût
D’échanger les secrets
De nos peines légères,
Sur un lit frais
De primevères,
Nous nous retrouverons pour aller vivre au loin,
Et chercher pour témoins
D’un bonheur partagé,
Quelques amis nouveaux dans un monde étranger.
Adieu donc ! Donne-nous tes vœux !
Et, pour toi, que la destinée
T’accorde l’amant que tu veux !
Tiens parole, Lysandre !… Il faut qu’une journée
Nous puissions vivre sans nous voir !
Ah, que certains mortels sont plus heureux que d’autres !
Tout le monde nous dit belles également,
Mais que m’importe, hélas, si, seul de son avis,
Fou d’aimer Hermia dont les yeux l’ont ravi,
Démétrius pense autrement !