Page:Shakespeare - Un songe de nuit d’été, trad. Spaak, 1919.djvu/90

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PUCK

Tu lances tes défis aux astres ! Tu pourfends
Les buissons ! Je vais te fouetter comme un enfant !
Viens, mais gare la verge !… On est honteux, ma foi,
D’être ton adversaire !… Es-tu là ? Suis ma voix !

DÉMÉTRIUS

D’être ton adversaire !… Es-tu là ? Suis ma voix !

PUCK

D’être ton adversaire !… Es-tu là ? Suis ma voix !
Nous verrons ce que vaut ton courage !… Il m’échappe !…

Ils sortent — Rentre LYSANDRE.
LYSANDRE

Nous verrons ce que vaut ton courage !… Il m’échappe !…
J’ai beau me diriger par où sa voix me frappe,
Personne !… Il a les pieds plus légers que les miens !
Je me suis égaré… Soit, laissons-le courir….
Reposons-nous… Et toi, reviens

Il se couche à terre.

Reposons-nous… Et toi, reviens
Jour aimable !… Éclairé par ton feu matinal,
Je pourrai découvrir
Et punir mon rival !…

Il s’endort.
Rentrent PUCK et DÉMÉTRIUS.
PUCK

Hô ! Hô ! Hô ! Hô ! Poltron ! Je t’attends ! Reste en place,

DÉMÉTRIUS

Hô ! Hô ! Hô ! Hô ! Poltron ! Je t’attends ! Reste en place,
Fuyard ! Tu n’oses pas me regarder en face,
Car je te tuerais sans merci !…