Page:Shelley - Frankenstein, ou le Prométhée moderne, trad. Saladin, tome 1.djvu/236

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la mort. Que pouvais-je faire ? Dans un moment que je déteste, je souscrivis à un mensonge ; et c’est seulement à présent que je suis vraiment à plaindre ».

Elle s’arrêta pour fondre en larmes, et poursuivit en ces termes : « J’ai pensé avec horreur, mon excellente demoiselle, que vous me soupçonneriez d’un crime que le démon seul peut avoir commis ; moi qui avais su mériter l’estime de votre bienheureuse tante, et votre affection personnelle. Cher Guillaume ! bienheureux enfant, je te reverrai bientôt dans le ciel, où la paix nous est réservée ; et c’est ma consolation, au moment où je vais souffrir l’ignominie et la mort ».