Page:Shelley - Frankenstein, ou le Prométhée moderne, trad. Saladin, tome 1.djvu/80

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philosophale et de l’élixir de vie. Ce dernier objet obtint toute mon application : je le préférai à la richesse ; et quelle gloire suivrait ma découverte, si je réussissais à chasser la maladie du corps humain, et à ne rendre l’homme accessible qu’à une mort violente !

Mes idées ne se bornèrent pas là. L’apparition des esprits et des démons était généreusement promise par mes auteurs favoris : je cherchais avec ardeur l’accomplissement de cette promesse ; et, si mes enchantemens restaient toujours sans succès, j’en attribuais la faute plutôt à mon inexpérience et à mon ignorance, qu’à un défaut d’habileté ou de bonne foi dans mes maîtres.