Page:Shelley - Frankenstein, ou le Prométhée moderne, trad. Saladin, tome 2.djvu/135

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le suicide étaient propres à me remplir d’étonnement. Je ne prétendais pas juger la question ; mais j’inclinai vers les opinions du héros dont je pleurai la fin, sans la comprendre précisément.

» Cependant, en lisant, je faisais une application plus personnelle à mes propres sensations et à mon état. Il me parut que j’avais quelque ressemblance, et en même temps une étrange différence avec les êtres dont je lisais l’histoire, et ceux dont j’écoutais la conversation. Je sympathisais avec eux, je les comprenais en partie, mais je n’avais pas l’esprit formé ; je ne dépendais de personne, je n’avais de rapport avec qui que ce fût. Je pouvais librement cheminer vers